Je vous propose le compte-rendu de la soirée et le palmarès du 68e Festival de Cannes.
Cette année, j’ai trouvé la cérémonie plutôt réussie... John C Reilly a chanté « Just a gigolo » pour fêter ses 50 ans, on a vu un beau numéro de danse, et Agnès Varda a reçu une palme d’honneur avec émotion. Bof pour la reprise de Bob Dylan. Heureusement car le reste de la cérémonie était plutôt solennel… J’ai été surprise de la rapidité de l’hommage rendu à Jean Zay, résistant et créateur du Festival de Cannes, qui doit être panthéonisé le 27 mars.
Il y a eu beaucoup d’émotions parmi les primés, principalement de la part de Vincent Lindon et Emmanuelle Bercot.
Le film de clôture est un documentaire consacré à Claude Lorius, « La glace et le ciel » de Luc Jacquet. J’ai vu des images au dernier Showeb : cela a l’air somptueux, et à mille lieux des autres films cannois…
J’ai essayé de faire des pronostics… Notez que je n’ai presque rien vu de ce festival de Cannes – à part « Trois souvenirs de ma jeunesse « de Desplechin et le Pixar « Vice Versa », qui n’étaient pas en compétition. Il s’agissait donc d’une synthèse du buzz généré par chaque film, et de mon intuition. Malgré tout il est amusant de voir si on avait vu juste ou pas !
Place au palmarès !
Cette fois, c’était très franco français… Les Frères Coen et le jeury ont récompensé Jacques Audiard (Palme d’Or), Vincent Lindon ( meilleur acteur), Emmanuelle Bercot (meilleure actrice pour « Mon roi », ex aequo avec Rooney Mara)…
Se distingue un premier film hongrois, « le Fils de Saul » (sur la Shoah).
Déception pour Paolo Sorrentino et son « Youth »- déjà boudé par le jury cannois pour la Grande Bellezza. Grosse surprise que le Nanni Moretti ( « Mia Madre ») ne soit pas récompensé par la Palme ou un Grand Prix.
Et enfin, j’attendais une récompense, voire la Palme pour le Jia Zhangke, « Mountains May Depart ». Mais il faut dire que le réalisateur avait déjà reçu le Carrosse d’or cette année … On ne peut pas avoir trop d’or à Cannes en une seule année.
Palmarès complet Cannes 2015
Palme d’or
« Dheepan », de Jacques Audiard
Grand Prix
« Le Fils de Saul », de László Nemes
Prix de la mise en scène
« The Assassin », de Hou Hsiao-Hsien
Prix du jury
« The Lobster », de Yorgos Lanthimos
Prix du scénario
« Chronic » de Michel Franco – pas envie de le voir en dépit de cette récompense.
Prix d’interprétation féminine
Rooney Mara pour « Carol » de Todd Haynes – ce film d’amour entre deux femmes a obtenu la queer palm – et Emmanuelle Bercot (réalisatrice de « la Tête Haute », le film d’ouverture), pour « Mon Roi », de Maïwenn
Prix d’interprétation masculine
Vincent Lindon pour « La Loi du marché », de Stéphane Brizé
Caméra d’or
« La Tierra y la sombra », de César Acevedo (Semaine de la critique)
Palme d’or du court métrage
« Waves ’98 », d’Ely Dagher
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BONUS : L’infographie de l’AFP