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[Avis] Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai

Michèle nous livre ses impressions sur le documentaire consacré à François Cavanna, écrivain, journaliste et dessinateur humoristique français.

cavanna affiche

AVIS
Cavanna n’aurait certainement pas aimé qu’on dise de lui qu’il était BCBG ( Bon Chic Bon Genre) mais aurait peut être préféré la  version Beau C…, Belle Gueule ).
Pour le BC , je ne sais pas mais pour la BG , je l’affirme. Cet homme-là avait un beau visage , une vraie gueule de cinéma  avec de légendaires bacchantes, une sacrée personnalité.
Celui qui a créé « Hara Kiri » et « Charlie Hebdo », autodidacte et auteur d’une soixantaine ouvrages méritait bien un hommage documentaire sur grand écran.
Et c’est Denis Robert  qui s’y est collé avec une grande sensibilité et un professionnalisme avéré.
Le célèbre journaliste de l’affaire Clearstream ( portée à l’écran par Vincent Garenq, voir la critique des Ecrans de Claire ) assisté de sa fille Nina, a réalisé et produit un film intéressant, dense et bien construit.
 L’excellente photographie assurée par Arnaud Baumann rend le » phénomène » Cavanna  si vivant et si proche qu’on a du mal à réaliser qu’il s’est éteint en janvier 2014.

   Ce film n’est pas une biographie. La vie privée de Cavanna est très peu évoquée . Le projecteur est surtout braqué sur sa créativité avec de nombreux témoignages de ses amis et des documents historiques.

On retrouve avec plaisir l’impertinence du personnage à travers plusieurs couvertures de « Hara Kiri » et de « Charlie » Hebdo et quelques moments croustillants d’émissions télévisées ( j’ai particulièrement apprécié les rencontres avec Michel Drucker et Bernard Pivot.) Et le passage où Cavanna engueule les téléspectateurs car ils n’achètent pas »Ch arlie Hebdo » est un grand moment de liberté télévisuelle.
La liberté était le maître-mot de l’inventeur de la presse satirique et de ses compagnons de route.
Siné, Delfeil de Ton, Willem et Sylvie Caster livrent des témoignages inédits.
Le professeur Choron, Wolinski, Cabu revivent avec bonheur sous nos yeux.
 cavanna charlie hebdo

 Admirateurs ou pas de Cavanna, il faut aller voir et écouter ces entretiens avec le râleur infatigable qui se battait avec Miss Parki » (il était atteint de la maladie de Parkinson ) car ils mettent à l’honneur la liberté de la presse et l’entêtement brillant d’un sacré bonhomme, un vrai « Charlie ».

CAVANNA

jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai

Un documentaire de Nina et Denis Robert,

Sur François Cavanna, le créateur de Charlie Hebdo et Hara-Kiri, l’inventeur de la presse satirique

Si un homme sur cette foutue planète peut dire « Je Suis Charlie », c’est lui.

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