Il n’est pas courant que les paroles d’une chanson collent aussi bien à un film !
J’ignore, si dans la famille Weber, artiste de père en fils et fille, on écoutait souvent Pétula Clark.
En tout cas, le jeune Tommy semble avoir été marqué par cette mélodie , qui a également inspiré les frères Dardenne pour « Deux jours, une nuit » .
Pour son premier long métrage, le fils cadet du grand Jacques a réussi son essai.
Dès les premières images, d’un magnifique noir et blanc, apparaît un style très personnel.
Le ton n’est pas banal même pour exprimer des situations banales, comme celle d’acheter un ticket de train.
C’est drôle, décalé et pourtant bien ancré dans la vraie vie.
Le jeune Antoine (un prénom « truffaldien » certainement pas choisi par hasard par le cinéaste) semble paumé à première vue. Il a envie d’aimer, envie de vivre …
Il se laisse embarquer dans des situations impromptues, prêt à tout pour réunir la somme d’argent qui lui permettra de respirer l’air marin.
On retiendra une scène pleine d’humour où il se comporte en « pied nickelé » de la revente de drogue.
Mais Dame Providence semble le protéger et tout finit plus ou moins par s’arranger .
Le succès de ce film tient beaucoup au jeu remarquable des acteurs.
Aurélien Gabrielli interprète, avec un grand talent, Antoine. Il est autant à l’aise dans l’expression comique que dramatique.
Il est très bien accompagné par Elise Lhomeau et Hortense Gélinet, deux jeunes actrices pas fadasses du tout.
Le séduisant frère d’Antoine est joué par Stanley Weber, le propre frère du réalisateur que vous avez peut-être vu sur les planches dans « Anna Christie ».
Quant à Jacques Weber, il assure sa forte présence dans le rôle du père d’un jeune rencontré par Antoine.
La mise en scène est plutôt bien maîtrisée, bien que certaines scènes auraient peut-être pu être écourtées.
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans cette fiction, c’est le mélange des genres.
On passe effectivement d’une image surréaliste d’un cheval blanc dans une ruelle de Paris … à l’évocation réaliste du chômage, des SDF et du monde de la nuit qui n’en finit plus …
La scène où Antoine, portant une curieuse cape, enfourche un vélo comme s’il montait à cheval, tel un preux chevalier, est un joli moment de cinéma.
La bande originale porte bien son nom. Elle est due à Mohamed Kerriche qui est également acteur dans ce film.Elle est surprenante et détonante. Un vrai plus pour le film.
En résumé, j’accorde un bon point à cette comédie dramatique, au budget modeste, et je le recommande à tous les amateurs d’un cinéma insolite.
QUAND JE NE DORS PAS
réalisé par
Tommy Weber
avec Aurélien Gabrielli, Elise Lhomeau, Hortense Gélinet,
Stanley Weber, Mohamed Kerriche, Antoine Reinartz,
avec la participation de Jacques Weber
France – 2014 – 1h22
SYNOPSIS
Paris, un soir d’hiver.
Antoine, fauché, se met en tête d’aller voir la mer par le premier train de 7h45,
gare Saint-Lazare. Il a bien un plan pour payer son billet mais ce n’est pas gagné.
La nuit s’offre à lui, une nuit qui n’en finit pas…
Première internationale : INDIELISBOA 2015 – Compétition internationale
Première française : Festival international du premier film d’Annonay
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