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[Avis] Little Boy de Alejandro Monteverde

Le 10 mai sort sur nos écrans « LITTLE BOY ».  C’est un conte familial sur l’espérance, la tolérance et l’apprentissage de la vie,  avec un joli casting :  Emily Watson, Tom Wilkinson, Michael Rapaport, Cary-Hiroyuki Tagawa … Alors, que penser de LITTLE BOY ?

 

SYNOPSIS :

Alors que son père vient de partir pour la deuxième guerre mondiale, Pepper, petit garçon de huit ans reste inconsolable.

Avec la naïveté de son âge, il est prêt à tout pour faire revenir son père coûte que coûte…

AVIS :  Little Boy, « Petit mais costaud » !

Dans Little Boy, il est question de foi, de spiritualité , d’espérance…

Notre jeune héros, Pepper, alias »Little boy » a confiance en son père, parti faire la guerre ; il pense qu’en faisant des bonnes actions ( une liste lui a été donnée par le père de sa paroisse) une volonté divine lui rendra son papa.

C’est un mélo qui devrait parler à beaucoup d’entre nous en raison de son histoire qui tient à la fois de la leçon de vie et de la fable. C’est également un beau film sur l’amour filial et le courage …

Cependant, le thème qui revient le plus souvent est bien la foi : la foi religieuse, la foi entre l’être humain, la foi dans la logique. La foi qui déplace les montagnes.

Différents points de vue s’opposent dans le film. Il y a d’abord le point de vue de Pepper, « Little Boy », dont la foi tient aux rêves de l’enfance et à la magie.  Ce petit garçon souffre d’être plus petit que les autres, il se fait taper par ses camarades, et surtout il voit son père adoré (Michael Rapaport) partir à la guerre. Mais s’il est le plus petit par la taille, c’est l’un des plus grands en matière de spiritualité comme le fait remarquer son voisin japonais.

Le frère adolescent de Pepper, réformé pour cause de pieds plats, est belliciste, c’est un  patriote tenté par la violence, le racisme « anti jap » et la vengeance. Et puis il y a la mère (Emily Watson dans un rôle très classique) qui espère, et laisse son plus jeune fils accomplir sa liste de bonnes actions.

Enfin, il y a les hommes de foi… on voit en premier lieu  le prêtre traditionnel et crispé qui résout les crises à coups d’Ave Maria à réciter…

le film s’attarde sur le prêtre « plus moderne » qui s’adapte aux demandes de ses ouailles et répond aux questions de Pepper de façon peu conventionnelle. Il donne une liste directement tirée des œuvres de miséricorde en laissant entendre que si le garçon accomplit cette liste, son père reviendra vivant de la guerre.
En accomplissant son devoir, le jeune garçon fait « contre mauvaise fortune bon cœur »,  développe sa foi et sa confiance en lui et en la vie… Mais le pari du prêtre est gros, car nul ne sait si le père de l’enfant reviendra de la guerre.

Ce prêtre  (interprété par Tom Wilkinson) est ami avec le voisin d’origine japonaise et s’oopose aux maltraitances que ce dernier subit. Bien que  vivant aux USA depuis plus de vingt ans, éloigné de son pays natal, il est rejeté par les Américains.  il deviendra l’ami de Pepper, une sorte de père adoptif…
C’est un très beau rôle pour Cary-Hiroyuki Tagawa.

Avec ses allures de fable, Little Boy permet d’aborder de nombreuses thématiques comme le deuil, le lâcher prise, le racisme, la tolérance , le repli sur soi, la guerre.
Une certaine ambiguïté se cache  sous le feel good movie et  l’eau de rose.
On ne congratule Little Boy que quand on pense qu’il a accompli de « miracles » ( tremblement de terre, largage de la bombe H, surnommée… Little Boy ! ). L’occasion pour le réalisateur de critiquer la bêtise de certains adultes.

Au final, c’est un drôle d’objet que ce film à la forme très hollywoodienne, réalisé et co-scénarisé par une jeune réalisateur Alejandro Monteverde.

A noter que le père et le frère d’Alejandro Monteverde ont été assassinés par les cartels.   Cette tragédie personnelle ne rend que plus poignante cette oeuvre de fiction où la relation avec le père et le frère sont essentielles… et où  on ignore tout du sort du père prisonnier de guerre.

L’intrigue que l’on pourrait croire cousue de fil blanc promet quelques surprises de taille. Dommage que certaines scènes très sentimentales soient filmées de façon appuyée à coups de larmes et de musiques mélodramatiques.  Maintenant le film est efficace : on sort les mouchoirs.
Au final, on passe un très bon moment à suivre Little Boy. C’est le genre de films intemporels qui font du bien, sont émouvants et peuvent permettre quelques discussions.

Fiche Little Boy – in CP- via Darkstar

 

 

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