Cette année, il n’y aura pas de calendrier de l’avent virtuel sur le blog. Pas de dossier films de Noël. Mais je voulais tout de même chroniquer une œuvre à regarder pour les fêtes de fin d’année.Vous savez , le type de films idéal pour le cocooning, à regarder sous un plaid, seul(e) , en famille ou à deux.
Et comme cet article veut être ( et sera) court, trêve de billeversées, voici le synopsis et mon billet ultra rapide à ligne, promis.
Synopsis
Sidney, 1959. Au deuxième étage du grand magasin F.G. GOODE’S, des jeunes femmes vêtues de petites robes noires s’agitent avant le rush de Noël. Parmi elles, Fay, à la recherche du grand amour ; l’exubérante Magda, une Slovène qui règne sur les prestigieux Modèles Haute Couture ; Lisa qui attend ses résultats d’entrée à l’université. Dans le secret d’une cabine d’essayage ou le
temps d’un achat, les langues se délient…
Pourquoi avoir envie de regarder ce film ?
- D’abord, parce que l’histoire est tirée d’un best-seller de Madeleine St John paru récemment en France chez ALBIN MICHEL (le 2 octobre 2019). Cela devrait donc donner un scénario qui tient la route.
Madeleine St John était une écrivaine australienne, la première australienne à figurer sur la liste des finalistes du prix Booker Prize for Fiction.
« Les Petites Robes noire »s est un roman de l’auteur australien Madeleine St John. « LADIES IN BLACK » (« Les Petites Robes noires »), paru en 1993, est son premier roman, et c’est le seul qu’elle a situé en Australie… - C’est réalisé par Bruce Beresford ( 4 Oscars pour Miss Daisy et son chauffeur). Ce réalisateur des antipodes met souvent à l’honneur de beaux personnages féminins.
- On voit peu de films australiens en France.
- Julia Ormond et Vincent Pérez font partie du casting.
(Vous comprenez peut- être mieux pourquoi j’étais curieuse de la découvrir…)
Les plus :
- C’est un film choral, et les héroïnes sont toutes intéressantes, chacune à un carrefour de leur vie.
- Il y a des répliques savoureuses
– J’ai lu Molière
– Mais qui est cette Molly Eyre ? - La reconstitution est très bien… les décors, tenues, maquillages, coiffures,…
- On est dépaysé – même si l’histoire se passe quelques belles images de la nature australienne en prime.
- en filigrane, le film parle d’intolérance et de préjugés. Le père de Lisa, un brave homme par ailleurs, ne comprend pas pourquoi sa fille veut aller à l’université… Il ne pense absolument pas qu’elle est brillante. De même plusieurs personnages se méfie de Magda, immigrante slovène et globalement des immigrants arrivant d’Europe de l’est qui ont fui pendant la Seconde Guerre Mondiale. Quant aux Européens de l’est arrivés en Australie, ils semblent trouver les Australiens un peu rustres. Au grand étonnement de Lisa qui glisse d’ailleurs à son père que « techniquement, nous sommes aussi des immigrants. » – il n’est point question d’aborigènes dans le film.
- Les acteurs se débrouillent bien (mention spéciale à Rachael Taylor que je ne connaissais pas.)
Les moins :
- les enjeux sont assez minimes, voire inexistants. Fay trouvera -t-elle le grand amour ? Patty, retrouvera – t -elle l’attention à son mari, et tombera- t -elle enceinte ? Magda ouvrira- t -elle sa boutique ? La jeune Lisa aura -elle l’équivalent de son baccalauréat ? Et si oui, pourra – t- elle aller à l’université ,son père n’en voyant pas l’utilité ? Pourra t elle acquérir la robe qu’elle veut pour la fin de l’année? Il n’y a guère de suspense… Bien sûr, chacune va découvrir sa voie, se construire ou se re-contruire.
- il manque un petit quelque chose au niveau de la mise en scène pour rythmer le récit.
- Certains personnages secondaires auraient pu être développés
( Remarque que je pourrais faire à de nombreuses adaptations.) - Pas de bonus sur le film dans le DVD.
Vous l’avez compris, ce film est un bonbon nostalgique. Avec son charme un brinsuranné, il n’est en rien honteux, mais ce n’est pas un film ambitieux non plus, sa seule ambition est de nous détendre…
Les Petites Robes noires
Réalisé par Bruce Beresford (Miss Daisy et son chauffeur, Double Jeu)
Avec Julia Ormond (Benjamin Button), Angourie Rice (Spider-Man : Far from
home), Rachael Taylor (Jessica Jones) et Vincent Perez (Cyrano de Bergerac)
Le 4 décembre 2019 en DVD et VOD
Coédition Koba Films / L’atelier d’images
1H49 – Français & Anglais – PVC : 19,99 €
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