Synopsis officiel de ‘Light of my life’ :
Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Dans ce monde brutal dominé par les instincts primaires, la survie passe par une stricte discipline, faite de fuite permanente et de subterfuges. Mais il le sait, son plus grand défi est ailleurs: alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille ?
Source : Condor Films.
Avis
‘Light of my life’ ( traduction : « lumière de ma vie ») m’a plu car il parle de parentalité dans une situation extrême-et fictive, heureusement.
Plus précisément l’un des thèmes principaux de ce film de ‘ science-fiction intime’ est l’amour pour ses enfants / parents.
L’autre thème du film est le genre – et la question de la disparition et domination des femmes par les hommes. La rareté des femmes crée un déséquilibre total dans la société… et de la violence par conséquent. Rag est donc déguisée en garçon. Mais la puberté arrive et le précieux et exclusif lien père /fille risque de s’ébranler…
Côté technique, rien à redire sur le travail de Casey Affleck et de son équipe : belles photographie ; la nature apparaît belle et rude.
La musique est agréable, la réalisation soignée.
L’histoire fait penser à d’autres dystopies / post apo / post pandémie (‘Les fils de l’homme’ , ‘la route’, ‘Mad Max Fury Road’ …) mais aussi, comme on l’écrit sur l’affiche, à ‘Leave no trace’ ( le père et la fille fugitifs…) Néanmoins dans le réaliste ‘Leave no trace’ , il y avait la question de la réintégration dans la société en sous-texte.
On sent la volonté de créer une ambiance’ fin de monde’, de montrer le désespoir et la vigilance du père. Les flash- backs avec la mère de Rag (Elisabeth Moss, très juste) sont poignants et pour une fois plutôt utiles à l’intrigue, même si au final l’origine de la pandémie, la maladie en elle-même et le sort réservé aux femmes restent dans le flou.
La première scène met tout en place et tout de suite dans l’ambiance : on aura des dialogues père / filles plus ou moins anodins ( l’histoire du soir, le cours d’éducation sexuelle ou les explications sur le vomi !), des silences et des scènes de (sur) vie quotidienne.
L’interprétation est fine, intériorisée, minimaliste. Le rythme lent et les gestes quotidiens contrastent avec une scène d’affrontements violents avec des hommes mal intentionnés…
On peut regretter des longueurs dans le film. Sans doute que Casey Affleck a été influencé par le réalisateur David Lowery, réalisateur avec lequel il a travaillé plusieurs fois.
Au final même s’il ne renouvelle pas le genre de la dystopie, ‘Light of my life’ se laisse regarder et nous confirme que la femme est bien l’avenir de l’homme… même si cet avenir est incertain.
Distribution : Condor Films
Vous trouverez plus d’informations sur le film sur le site de Condor films.