Le 9 novembre 2011 était décidément un jour faste pour (re)découvrir des classiques britanniques en DVD.
En plus du coffret collector sur le film culte de Coppola et Scorsese, Les Chaussons rouges de Powell et Pressburger, sort un autre trésor : le coffret David Lean.
De David Lean, vous connaissez certainement les fresque historique et exotiques : Lawrence D’Arabie, Docteur Jivago, Le Pont de la rivière Kwaï… J’oublie le magnifique La fille de Ryan…
Je vous ai déjà parlé dans ce blog du romantique Vacances à Venise (Summertime en VO) , une sorte de réponse colorée à Brève rencontre, dix ans plus tard. (Lire ma critique de ce « mélo » ici).
Le coffret rassemble les films des débuts de David Lean ; des films de 1944 à 1950, en noir et blanc ou en couleurs, dramatiques ou plus légers…
– « Brève rencontre »
– « Heureux mortels »
– « L’Esprit s’amuse »
– « Les Amants passionnés »
– « Madeleine »
Les préfaces de Pierre Berthomieu sont éclairantes et agréables – comme d’habitude. J’ai apprécié le livret (exclusif) de 36 pages intitulé « Before the Epic – David Lean et l’Âge d’or du cinéma britannique ». Un bel objet.
Pour finir, citons la présentation du coffret par l’éditeur, Carlotta – présentation à laquelle j’adhère totalement.
« 5 chefs-d’œuvre sur une période de dix ans durant laquelle David Lean, avant les fresques épiques de la maturité (…), devient le maître du cinéma classique anglais. Des comédies de ses débuts aux mélodrames passionnés, le cinéaste élabore un grand style, épris de perfection technique, au montage raffiné. Son tempérament romantique y mélange le lyrisme, la hantise des sentiments fragiles, abîmés, disparus, et la respiration des éléments, ciel, vent et pluie. »
LES FILMS DE DAVID LEAN
Heureux mortels– 1944
(This Happy Breed)
L’histoire d’une famille emménageant dans une nouvelle maison lors du retour du mari de la première guerre mondiale, ils y connaissent joies et peines jusqu’à l’éclatement de la seconde.
En couleurs.
Mon avis : fresque historique et intimiste, on y découvre le quotidien d’une famille anglaise typique. Je recommande !
NB : Le film est inspiré d’une pièce de théâtre de Noël Coward. Kay Walsh, l’interprète de Queenie, est devenue l’une des épouses du réalisateur.
***
Brève rencontre – 1945
(Brief Encounter)
Mon avis : Un « mélo » fondateur, assez moderne pour son époque. J’ai beaucoup aimé, notamment l’utilisation de la musique ( Rachmaninov en leitmotiv), la construction du film, et que le point de vue soit féminin… La photographie ( signée Robert Krasker) est superbe, notamment les clairs-obscurs.
NB : Film inspiré d’une pièce de théâtre de Noël Coward, Brève Rencontre a gagné le premier Grand Prix au Festival de Cannes, avant que celui-ci ne devienne la Palme d’Or.
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L’esprit s’amuse – 1945
(Blithe Spirit)
Charles Condomine et sa femme Ruth organise une séance de spiritisme avec la voyante Madame Arcati, la séance provoque l’apparition du fantôme de la première femme de Charles, Elvira.
Mon avis : C’est une comédie amusante, avec de beaux effets spéciaux (récompensés à l’époque par un Oscar). La vision de la femme et du couple est très caustique, avec des répliques vachardes très british. Coward et Lean se moquent aussi ouvertement de la bourgeoisie.
NB : Ce film est lui aussi inspiré d’une pièce de théâtre de Noël Coward.
Après cette expérience de la couleur, David Lean préféra retourner au noir et blanc !
Pour aller plus loin, vous pouvez écouter mon commentaire audio du film spécialement réalisé par le podcast Any Given Film pour Halloween avec la visite d’un « esprit » sonore non prévue !
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Les amants passionnés-1949
(The Passionate Friends)
Synopsis : 1939. Lors du bal du Nouvel An, Marie retrouve Steven Stratton. Ils s’aimaient, cependant elle avait préféré épouser Howard Justin, un home riche et considéré. Mary et Steven se revoient, mais Howard met fin à leur rencontre. Neuf ans plus tard, dans un hôtel sur les bords du lac d’Annecy, le hasard les réunit de nouveau.
Mon avis : j’ai moins aimé que Brève Rencontre. La fin est cependant surprenante.On en peut s’empêcher de faire la comparaison. En effet le hasard a voulu que Trevor Howard joue l’amant dans les deux films. Howard a remplacé au pied levé Marius Goring ( Julian Craster dans les Chaussons rouges)… Trevor Howard est très classe dans les deux films, et j’ai trouvé que son personnage était plus développé ici – mais le personnage joué par Ann Todd m’a moins plu que celui interprété par Celia Johnson. Personnage indécis, un peu naïf… Claude Rains, l’acteur préféré de Lean, joue le rôle du mari blessé avec retenue mais également un certain panache.
NB : Lean épousera après ce film Ann Todd ( sa troisième épouse). Et dire qu’il ne voulait pas réaliser les Amants passionnés !
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Madeleine – 1950
On n’a jamais su si Madeleine était coupable ou non…
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