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[Ciné-thématique] Les mères au cinéma

À l’occasion de la Fête des mères, je vous propose quelques films qui dressent le portrait de mamans inoubliables. Mère courage, maltraitante, dépassée par les événements, incestueuse… Au cinéma, il existe toutes sortes de mamans.

A l’origine, cet article a été rédigé pour We Love Cinéma.
J’ai rajouté l’affiche du film JOYEUSE FÊTE DES MÈRES (Mother’s Day) de Gary Marshall -© UGC distribution- mais nous n’en parlerons pas dans cet article…
Je peux juste vous dire que c’est un petit film choral sympathique sur la maternité. Il aborde presque tous les cas de figure de la maternité. Maman solo, belle-mère, mère qui a abandonné son enfant…

La Mère Courage

© Zentropa Entertainments


C‘est la catégorie la plus représentée, et dans tous les cinémas du monde, on trouve ces personnages de mères qui sont prêtes à se sacrifier pour sauver leur progéniture.

L’exemple même de la mère sacrificielle, c’est Selma dans Dancer in the dark de Lars Von Trier.

Björk interprète une émigrée tchèque partie s’installer aux États-Unis dans le but de faire opérer des yeux son fils, qui souffre de la même maladie génétique qu’elle. L’actrice chanteuse fut couronnée du Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour ce rôle de Selma.

Les mères combatives

À l’opposé, on trouve Sarah Connor dans TerminatorLinda Hamilton interprète Sarah Connor dans Terminator et Terminator 2 : Le Jugement dernier. Sarah Connor est prête à tout pour se sauver et protéger son fils des mains des machines prêtes à exterminer l’Humanité. Lena Headey puis Emilia Clarke ont repris ce rôle mythique, respectivement dans la série Terminator : the Sarah Connor Chronicles et Terminator Genysis (en salles le 1er juillet 2015).

Dans un autre genre, Betty Mahmoody dans Jamais sans ma fille. Betty  a été séquestrée pendant 18 mois en Iran par son mari et a réussi à s’échapper avec sa fille… Le film est à voir pour la performance de Sally Fields, actrice par ailleurs oscarisée pour son rôle de veuve se battant pour sauver sa famille de la faillite dans Les saisons du cœur. Sally Fields a également joué les mères sympathiques dans Forrest Gump et Mrs Doubtfire

Du côté des « lionnes », il ne faudrait pas oublier la Mommy du film de Xavier Dolan. Diane (Anne Dorval), jeune veuve, récupère la garde de son fils Steve, un adolescent violent et perturbé.

Les mamans ou mères ayant perdu leur enfant

Enfin, il y a les mères qui ont perdu leur enfant et tentent de se sortir de ce drame, comme Kyla, l’autre personnage de mère de Mommy.
Dans Tout sur ma mère du réalisateur espagnol Pedro Almodóvar , Manuela (Cecilia Roth), après avoir appris la mort de son fils dans un accident, part à la recherche du père de ce dernier…

Dans « Julieta », Pedro Almodóvar (oui , encore lui !) dresse le portrait d’une mère inconsolable, et de sa fille,absente ( divulgâchons un peu : elle aussi est une mère en souffrance…)
On trouve aussi de portraits positifs de mères dans d’autres films du réalisateur espagnol , par exemple dans « Volver » ou encore « La fleur de son secret« .

Il faut aussi citer Christine Collins dans L’Échange de Clint Eastwood.
Il s’agit d’une histoire vraie. Mère célibataire pendant les années 1920 aux États-Unis, Christine Collins (Angelina Jolie) s’est battue contre le système pour retrouver son fils kidnappé…

Un autre beau rôle dont on ne peut pas parler sans divulguer le secret de l’histoire est celui de Sophie Zawistowski dans Le Choix de SophieMeryl Streep fut plusieurs fois récompensée pour ce rôle de mère qui a dû affronter un dilemme inhumain.

Les mères « indignes », épuisées ou névrosées

©Gaumont

Dans cette catégorie, je « range » toutes les femmes qui font souffrir leur progéniture, ou les autres personnes de leur entourage, même si c’est involontaire. Ou celles qui sont en pleine remise en question, souffrance, dépression post partum, burn out, et qui  » pètent les plombs » !

– le burn out parental au cinéma

« Bad moms » est une comédie qui permettra de décomplexer un bon nombre de mamans.
Le synopsis : Amy (Mila Kunis) est au bord du burn out parental. Heureusement, « Elle trouve comme alliées deux autres mères épuisées elles aussi par le stress des règles imposées par Gwendoline, la toute puissante présidente des parents d’élèves. »

Voici mon avis écrit et une petite pastille audio sur Bad Moms.

Tully Copyright Mars Films

Tully de Jason Reitman montre une Charlize Theron au bout du rouleau. Marlo, la quarantaine, vient d’avoir son troisième enfant… Elle engage une nounou de nuit… Tully est un film imprévisible. Franchement, qui avait vu venir le rebondissement final ? C’est une œuvre qui a le mérite d’aborder le baby blues en frontal et même d’aborder la névrose post partum…

-Les mères toxiques

Dans Perfect Mothers réalisé par Anne Fontaine, Naomi Watts et Robin Wright sont des mères loin d’être parfaites : toxiques, elles couvent trop leur fils respectif et sont attirées par le fils de leur amie. Ambiance malsaine à souhait…

On pourra aussi rajouter les mères toxiques ou à la limite de l’inceste – comme Kristin Scott Thomas dans Only God forgives de Nicolas Winding Refn ou Yvonne de Bray dans Les Parents Terribles de Jean Cocteau.

Ou encore celles qui rabaissent toujours leur enfant, par exemple Mrs DuPont (Vanessa Redgrave) dans Foxcatcher. On peut aussi citer Mrs Robinson du Lauréat (Anne Bancroft), une cougar qui drague le petit ami de sa fille (Dustin Hoffman tout jeunot) …

-Les mères absentes

Certaines mères sont absentes, souvent parce qu’elles privilégient leur carrière comme l’actrice de Talons aiguilles (Marisa Paredes), signé par Pedro Almodóvar. Ou encore la photographe de guerre Rebecca (Juliette Binoche) dans le récent L’Épreuve.

Au cinéma, on voit également des mères qui abandonnent leur enfant… ou à qui on retire leur progéniture.
Récemment, on a pu voir Sara Forestier dans ce rôle délicat de mère abandonnant son enfant dans Suzanne de Katell Quilléveré.
Plus caricaturale, Sara Forestier (encore !) joue une mère « shootée » dans La tête haute d’Emmanuelle Bercot…
Ken Loach s’est inspiré d’une histoire vraie pour la mère de Ladybird avec Crissy Rock dans le rôle de Maggie Conlan, à qui on a retiré la garde de plusieurs enfants.

Le personnage de Mery Streep dans Kramer contre Kramer, excédée, quitte le domicile conjugal, laissant son jeune fils à son mari… S’ensuivra un affrontement juridique pour la garde de l’enfant.

Dans Des gens comme les autres (Ordinary People) , film Oscarisé de Robert Redford, Mary Tyler Moore campe Beth, une mère de famille qui n’arrive pas à aimer son fils cadet suite au décès de son aîné… Spoiler, elle finira par quitter le domicile conjugal, laissant seuls son mari et son fils.

Les mères dangereuses

Enfin il y a les mères carrément dangereuses, névrosées ou psychotiques.

Margaret White, la mère de Carrieobsessionnelle, dévote à l’excès, élève sa fille dans le dégoût des hommes et du sexe, et la cloître.
Dans la lignée de Margaret White, on retrouve Erica Sayers la mère de Nina dans Black Swan, ballerine « ratée ». Erica (jouée par Barbara Hershey) surprotège sa fille et contrôle ses moindres faits et gestes.

Aux portes de la folie, on peut trouver les mères de Mother, le film de Bong Joon-ho, de Pieta de Kim Ki-duk, ou de Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa, tellement obsessionnelles dans leur désir de justice pour leur enfant qu’elles en deviennent folles.

Pieta © Pretty Pictures

Les mères adoptives, les belles- mères

Lion ©SND

Les belles-mères, voire mère adoptives (cf le mère Thénardier dans les Misérables), sont souvent représentées comme d’horribles mégères dans la littérature. Néanmoins, au cinéma comme dans les livres, on trouve des exemples très positifs.
Ainsi Julia Roberts fait du mieux qu’elle peut pour élever les enfants d’une autre dans Ma Meilleure Ennemie (Stepmom) de Chris Colombus.

Dans Lion, Nicole Kidman incarne Sue, qui, même si elle pouvait avoir des enfants biologiques, a choisi d’adopter deux enfants indiens. Un rôle très touchant.

Plus récemment, Pupille de Jeanne Herry s’intéresse également à l’adoption. En France, un petit garçon, Théo, est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance… La mère a deux mois pour revenir sur sa décision. Le fera- t- elle ? Et est-ce que le personnage d’Elodie Bouchez, femme célibataire, pourra adopter Théo ?


Et aussi : la mère symbole

Parfois les mères au cinéma représentent symboliquement un pays comme Mamma Roma, de Pier Paolo Pasolini ou Mother India de Mehboob Khan, ou Allemagne, mère blafarde d’Helma Sanders Brahms.

Et vous, quel est le rôle de mère qui vous a le plus marqué au cinéma ? N’hésitez donc pas à ajouter vos suggestions en commentaire !
En souhaitant une très belle fête à toutes les mamans du monde.

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